Sous le direction de M. Pierre-Henry FRANGNE
Titre de la thèse :
La matérialité de la peinture idéaliste à l’époque du Salon de la Rose † Croix (1892-1897)
Résumé : La peinture symboliste est définie comme un idéalisme, un art de la matière aspirant à l’expression de l’idée, par les théoriciens de l’art français de la fin du XIXe siècle. Face à l’antinomie des dimensions matérielle et idéelle du symbolisme artistique, l’ambition de cette thèse est de comprendre comment les peintres idéalistes matérialisent leurs idées. Le Salon de la Rose † Croix, évènement paroxysmique du renouveau idéaliste fin-de-siècle, circonscrit le cadre de la recherche à Paris, entre 1892 et 1897, autour d’un corpus de sept peintres reconnus comme les principaux représentants de cette série d’expositions : Maurice Chabas, Jean Delville, André des Gachons, Fernand Khnopff, Alphonse Osbert, Armand Point et Alexandre Séon. L’analyse de leur œuvre peint met en lumière une facette mésestimée et méconnue de la peinture symboliste, dont la matérialité a reçu peu d’attention de la part des historiens, en comparaison de l’état de la recherche sur les techniques picturales impressionnistes. Ancrée dans l’histoire technique de l’art, orientée vers l’esthétique, elle bénéficie de l’éclairage méthodologique de la recherche sur les sources techniques de l’art, de la conservation-restauration, de l’histoire économique de l’art et de l’iconologie des matériaux. La description des matériaux et des techniques mis en œuvre par les peintres engage non seulement à les situer face aux évolutions majeures de l’histoire de la peinture au XIXe siècle, mais encore à les interpréter au regard de la doctrine rosicrucienne théorisée par Joséphin Peladan. Le Salon de la Rose † Croix devient alors un espace de conciliation entre la matérialité picturale et l’esthétique idéaliste.
La soutenance est publique