Madame Daniela Santandreu présente ses travaux en vue de l'obtention du diplôme de doctorat en psychologie, sous la direction des professeurs Giorgia Tiscini et Yohan Trichet
Titre des travaux :
Les effets de la responsabilité subjective des sujets privés de liberté en Argentine. Approches théorique et psychopathologique.
Résumé :
Quel lien peut-on observer entre la loi juridique et la prise de parole du sujet incarcéré lors de cette rencontre entre le sujet et le.la psychologue clinicien.ne dans le milieu carcéral ? Les effets des sujets incarcérés nous interrogent dès lors qu'ils transgressent les codes permettant d’établir un ordre dans une société donnée. La nôtre, dans ce XXIe siècle, est particulièrement virulente et sans limites claires. Cette société comblée d’objets et de nouvelles technologies crée des liens sociaux plus distants. Les effets : des sujets sans boussole, sans limite contenante, s’exprimant avec une parole à la fois vide et dense, et dans une littéralité pleine et entière. Pour comprendre ces effets, nous aborderons succinctement l’histoire du Code pénal dans notre pays, l’Argentine, puis nous entrerons dans une prison de haute sécurité.
Nous écouterons la parole des sujets à travers des extraits cliniques, nous déploierons des concepts et nous mènerons une analyse approfondie depuis la psychanalyse. Notre boussole conceptuelle, celle de la responsabilité subjective en lien avec la vérité subjective, nous permettra de garder le cap tout au long de cette étude. Le sujet de notre recherche nous invite à mettre l’accent sur les zones d’ombre de cette rencontre entre les champs individuel et collectif. La réponse que nous accueillons est celle de sujets privés de liberté qui se sont coupés des chaînes d’un emprisonnement subjectif, souffrant selon leur roman familial mais en étroite relation avec ce monde actuel qui tend à les déshumaniser.
Abstract :
What link can be observed between the law and the statements made by the inmate during this meeting with the clinical psychologist in the prison environment? The behaviour of inmates raises questions when they break the codes that establish order in a given society. Our society in the 21st century is particularly virulent and lacks clear boundaries. This society, filled with objects and new technologies, creates more distant social ties. The effects: subjects without a compass, without boundaries, expressing themselves with words that are both empty and dense, and with complete literalness. To understand these effects, we will briefly discuss the history of the Penal Code in our country, Argentina, and then we will enter a high-security prison.
We will listen to the words of the subjects through clinical excerpts, develop concepts and conduct an in-depth analysis from a psychoanalytical perspective. Our conceptual compass, that of subjective responsibility in relation to subjective truth, will enable us to stay on course throughout this study. The subject of our research invites us to focus on the grey areas of this encounter between the individual and collective spheres. The response we receive is that of subjects deprived of freedom who have cut themselves off from the chains of subjective imprisonment, suffering according to their family history but in close relationship with the current world that tends to dehumanise them