Engagé pour la défense d’une université publique au service de sa jeunesse et de son territoire, le Président de l’Université Rennes 2 soutient pleinement l’action inédite initiée par France Universités auprès du Ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. Jeudi 21 novembre, les Présidentes et Présidents d’université ont alerté le Ministre sur la situation financière intenable de leurs établissements, conséquence des mesures prises par l’État sans compensation. Reçus en urgence, ils ont exprimé leur crainte et leur colère et le Ministre s’est engagé à renoncer au prélèvement supplémentaire de 1 % sur les budgets des établissements pour créer un fonds de solidarité.
À l’Université Rennes 2, les mesures salariales imposées par le Ministère sans compensation financière représentent une charge supplémentaire de 1,73 millions d’euros en 2024. Si le Gouvernement confirme son intention d’augmenter en plus - toujours sans compensation financière - le Compte d’Affectation Spéciale pension (CAS), destiné au recouvrement et à la gestion financière du régime des retraites de l’État, c’est un nouveau surcoût estimé à 1,5 millions d’euros qu’il va prélever sur le budget 2025 de l’Université Rennes 2.
Le Gouvernement doit assumer la responsabilité des décisions qu’il prend. Les universités ne peuvent plus les absorber et certaines pourraient se trouver en incapacité de payer les salaires de leurs personnels. Si l’État refuse de prendre en compte ces revendications, les présidentes et présidents d’université n’auront d’autres choix que de :
- baisser les capacités d’accueil sur Parcoursup et donc le nombre de places pour les futurs bacheliers,
- fermer certains sites universitaires délocalisés,
- réduire l’offre de formation,
- revoir à la baisse, voire stopper la rénovation de son patrimoine immobilier,
- diminuer le niveau de service, par exemple en réduisant le nombre de bibliothèques universitaires,
- etc.
Université de valeurs, profondément attachée à sa mission de service public, l’Université Rennes 2 regretterait d’être condamnée à dégrader la qualité de ses formations et de sa recherche, au détriment de l’avenir de sa jeunesse.