Date de publication
18 janvier 2024
modifié le

Lucie Quellard, étudiante correspondante de presse sur le campus

À 20 ans, elle est “les yeux et les oreilles” du journal Ouest-France à l’Université Rennes 2.

Lucie Quellard correspondante étudiante Ouest France sur le campus

Comment êtes-vous devenue correspondante locale pour Ouest-France ?

J’étais membre de la rédaction du journal de mon lycée, et c’est à partir de ce moment-là que j’ai eu envie de faire du journalisme. En mai 2023, j’ai fait un stage de deux semaines au sein de la rédaction de Ouest-France à Vannes. Ça m’a beaucoup plu. Donc j’ai candidaté à un appel lancé à Rennes. J’ai eu une réponse positive fin septembre 2023, puis j’ai rencontré une partie de l’équipe de journalistes. On m’a expliqué mon rôle, les types de sujets qui les intéressaient, etc. Je suis accompagnée depuis par Coline Paistel, chargée des correspondantes et correspondants [215 en Ille-et-Vilaine, NDLR]. Elle est très présente et disponible, je peux la contacter si j’ai le moindre souci ou besoin d’aide. 

En quoi consistent vos missions ? 

Je suis au plus proche pour couvrir des événements qui se passent sur le campus. Quand je pense que cela mérite un article, j’écris à la rédaction pour proposer le sujet, et si cela les intéresse, je me lance dans la rédaction. En termes de sujets, c’est très vaste. À la fac, il y a beaucoup de portraits intéressants à faire. Si j’entends parler d’étudiantes ou d’étudiants avec un profil particulier, ou qui lancent des initiatives, je me demande si ça pourrait intéresser la lectrice ou le lecteur en face. Ou bien cela arrive que la rédaction me propose de traiter un sujet. 

Ensuite mon article est relu comme tous les autres par les secrétaires de rédaction ; le plus souvent il est publié tel quel sur le site, et pour le journal, il peut être raccourci ou adapté en fonction de la mise en page. Je fais aussi des photos, un élément primordial de l’article. Ce n’est pas un travail facile, il faut éviter de faire quelque chose de trop lisse et vraiment illustrer l’angle de l’article.   

Quels sont vos sujets de prédilection ? 

J’aime traiter surtout des initiatives étudiantes. Par exemple, j’ai fait le portrait d’un étudiant qui fait du tutorat en détention, ou bien un reportage durant la plantation de la micro-forêt sur le campus. Ce sont des sujets que je trouve important de valoriser. 

Qu’est-ce que ce rôle vous apporte ?

L’année prochaine, après ma licence d’histoire, je souhaite intégrer un master de journalisme. Cette expérience me conforte dans l’idée que je veux en faire mon métier. C’est enrichissant car je rencontre beaucoup de personnes différentes, et cela me permet de me sentir plus à l’aise, d’avoir une première approche du terrain. En plus, la rédaction d’un article est une sorte de gymnastique : au début on ne sait pas trop comment angler, quel format choisir, et à force ça devient naturel et c’est très plaisant. 

Et qu’est-ce que, dans l’autre sens, votre rôle apporte à Ouest-France ?

C’est un journal d’information locale donc cela leur permet déjà d’avoir une vision de terrain. Et puis je pense que c’est un point de vue un peu plus jeune que les journalistes, donc sans doute que cela permet aussi de viser un lectorat plus jeune qui se reconnaît davantage dans ces sujets. 

Comment conciliez-vous votre formation avec cette charge de travail supplémentaire ?

J’y ai bien réfléchi mais l’équipe de Ouest-France m’a beaucoup rassurée sur ce point : ça doit avant tout être un plaisir et ne pas empiéter sur mes études. Je suis tout à fait libre de refuser de traiter des articles si j’ai d’autres contraintes. Je n’ai pas de contrat, je suis rémunérée à l’article et à la photo comme une pigiste. Donc avant d’accepter, j’évalue si j’ai le temps ou pas, parce que certains articles ne vont me prendre que quelques heures alors que d’autres sont plus compliqués à réaliser. 

Pour quel type de média aimeriez-vous travailler après votre diplôme ? 

L’écrit me plaît beaucoup, mais je suis aussi très attirée par la radio, parce que ça offre de nombreuses possibilités de formats. Aujourd’hui les journalistes n’ont pas la côte, il y a une méfiance à cause de certains médias ; donc j’aimerais faire partie de ceux qui essaient de renouveler les formats (comme Brut ou Hugo Décrypte), ou de médias indépendants comme Mediapart, qui visent à redonner confiance à leur lectorat.

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