Sous la direction de monsieur Michel Grollier et de monsieur Damien Guyonnet.

Titre des travaux : L’au-delà de l’Œdipe à l’épreuve des Antécédents de Jacques Lacan : perspectives.

Résumé :

La psychopathologie d’orientation psychanalytique fonde sa connaissance de l’hypothèse d’un sujet de l’inconscient ainsi que de la manière dont ce dernier se structure. Freud a considéré que le complexe était la forme privilégiée de celle-ci. De ce fait, c’est autour des complexes d’Œdipe et de castration qu’il a fait tourner toute sa clinique ainsi que sa théorie. De son côté, Jacques Lacan s’est montré critique des élaborations du Maitre viennois, au point de dégager, au décours de son enseignement, un abord innovant du procès subjectif, sous les espèces d’un au-delà de l’Œdipe. Cependant, une telle formalisation n’a pu se découvrir d’un seul tenant : elle est le fruit d’un work in progress. C’est ici l’hypothèse que nous cherchons à vérifier.  Pour ce faire, après avoir resitué l’Œdipe freudien, nous montrons d’abord comment, chez Freud, le problème du désir trouve toujours sa solution dans une identification inconsciente au père (ce en quoi l’Œdipe et la castration sont noués). Puis nous tentons de cartographier l’au-delà de l’Œdipe lacanien : nous montrons comment les formules de la sexuation ressortissent à une lente désarticulation ainsi qu’à de nouvelles approches des deux complexes. En dépit d’un moment structuraliste (l’Œdipe-métaphore paternelle), la critique conduit en effet Lacan à réduire ce dernier à la seule logique de la castration. Enfin, nous examinons quelques-uns des Antécédents de Jacques Lacan, ceux qui consacrent, la révision de l’Œdipe. Nous montrons alors que les deux aspects caractéristiques de l’au-delà de l’Œdipe – la non-universalité, la castration désenclavée d’une quelconque menace paternelle – y sont déjà en gestation.