Sous la direction de madame Brigitte RASOLONIAINA

Titre de la thèse :

Istanbul, Fractures urbaines et identités vernaculaires. Approche sociolinguistique.

Résumé : La métropole d’Istanbul, unique par sa position géographique à la croisée de deux continents, son histoire ancrée dans le passé de plusieurs civilisations, ses paysages urbains de part et d’autre du Bosphore connait une urbanisation grandiose de tout point de vue. Cette expansion, véritable catalyseur de la diversité sociale, linguistique et culturelle, ne se limite pas aux aspects purement spatiaux et démographiques et entraine un brassage permanent des langues et identités qui en émergent. C’est un regard nouveau que nous apportons à ces problématiques linguistiques et identitaires par une approche de sociolinguistique urbaine, initiée par les travaux de Thierry Bulot, au travers le choix de deux quartiers de la rive Asiatique : le quartier de Fikirtepe, construit par les migrants issus des  vagues de la deuxième moitié du XXème siècle et détruit par les  acteurs des projets de transformation urbaine; et le quartier de Salacak, peu impacté par les phénomènes de migration et de globalisation au vue de sa relative stabilité démographique et identitaire. Sur ces deux quartiers, la matrice discursive composée des discours des habitants, des affichages linguistiques, des marquages de l’espace et des paysages architecturaux nous révèlent les identités vernaculaires qui se juxtaposent dans l’espace physique et se confrontent dans l’espace social et culturel qui découle des représentations de chaque profil d’habitant. Les deux quartiers, mahalle, contrastent tant dans les paysages linguistiques et urbains et dans les identités socio-langagières des locuteurs, que nous avons pu comprendre par les entretiens menés auprès 19 habitants.

La soutenance est publique