Sous la direction de monsieur Pierre Karila-Cohen
Titre des travaux :
L’avènement d’un loisir : le cirque ambulant en France et en Espagne (1901-1939)
Résumé :
Apparu en Angleterre dans la seconde moitié du XVe siècle, le cirque moderne suscite depuis une vingtaine d’années un intérêt historiographique marqué, de la recherche anglo-saxonne en particulier. L’historiographie européenne, toutefois, reste plus en retrait, portant surtout sur le XIXe siècle. De fait, ce spectacle reste peu évoqué par les travaux consacrés à la culture de masse en Europe. Cette thèse interroge ainsi la place du cirque dans la culture de masse en France et en Espagne, en étudiant une période charnière dans l’évolution du secteur, le premier XXe siècle (1901-1939). Cette étude transnationale permet d’apprécier la dimension internationalisée du cirque, mais aussi sa capacité d’adaptation aux contextes locaux.
Par ailleurs, ce travail se concentre sur le cirque ambulant, formule qui s’impose définitivement en Europe dans les premières décennies du XXe siècle, grâce à la généralisation du chapiteau. Cette grande tente permet aux cirques de partir à la conquête de publics élargis et de consacrer son entrée dans la culture de masse, dont elle devient à la fois l’instrument et le symbole. De plus, cette évolution signe la fin du cirque équestre hégémonique hérité du XIXe siècle et s’accompagne de l’essor du cirque- ménagerie, qui promet de satisfaire la soif d’exotisme d’un public plus populaire et qui, à la fin des années 1930, a progressé dans les pratiques mais, surtout, s’est imposé dans les représentations collectives.
Mots clés : cirque, culture de masse, XXe siècle, loisirs, France, Espagne
La soutenance est publique