Mercredi 11 décembre

Soutenance de thèse de M. Guillaume SALAÜN

La soutenance de thèse de M. Guillaume SALAÜN se tiendra mercredi 11 décembre 2024 à 14h00 dans la salle des thèses de l'Université Rennes 2.

 

Contenu sous forme de paragraphes

Sous la direction de madame Sandrine Depeau et monsieur Vincent Gouëset

Titre des travaux : 

Pratiquer les espaces publics urbains entre 8 et 12 ans dans les villes de Rennes (France) et Manizales (Colombie). Approche comparée des enjeux de sécurité et de liberté pour les enfants, leurs parents et les politiques urbaines

Résumé : 

Cette thèse part du constat que les mineurs, tout particulièrement lors du passage de l‘enfance à la préadolescence (8-12 ans), sont fortement contraints dans leurs activités quotidiennes en extérieur, en particulier dans leurs activités récréatives. La vigilance de leurs parents et les représentations collectives vis-à-vis de leurs comportements leur laissent généralement peu d’opportunités pour des expériences autonomes dans les espaces publics urbains, limitant ainsi leur « droit à la ville ». À travers deux études de cas dans les villes de Rennes (France) et Manizales (Colombie), nous cherchons à mieux comprendre la dialectique sécurité-liberté qui affecte la vie quotidienne des enfants et préadolescents encadrés par leurs parents dans les espaces urbains. Des observations in situ ont été réalisées dans quatre espaces publics des villes étudiées. Elles ont été complétées par des entretiens avec des enfants et des parents. Parallèlement, une analyse des politiques urbaines a été conduite auprès des Services municipaux des deux villes, via des entretiens avec des professionnels de différents secteurs (aménagement, sport, éducation, etc.). Les résultats montrent que les peurs parentales ont des similitudes entre les deux villes, sur les enjeux de sécurité routière par exemple, mais peuvent aussi avoir certaines spécificités. À Manizales, les familles semblent notamment plus soucieuses d’éviter à leurs enfants une confrontation aux incivilités et aux activités illégales. Dans les deux villes, d’assez nombreuses opérations de réaménagement des espaces publics sont réalisées ou en cours, pour favoriser les pratiques enfantines. À Manizales, ces opérations priorisaient, au moment de l’enquête, les principales places publiques de la ville alors qu’à Rennes, des opérations similaires sont complétées par des rénovations de parcs de quartiers, voir par la création de centralités récréatives.


La soutenance est publique.

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