Aujourd’hui, l’importante présence féminine sur la scène internationale est d’autant plus impressionnante que l’on mesure à quel point leur accès aux métiers diplomatiques fut un chemin long et semé d’embûches au cours du XXe siècle, tellement leur intégration dans les chancelleries était difficilement admise.
Au vu de cette évolution récente de la féminisation des carrières, il peut paraître étonnant que le croisement entre l’histoire des relations internationales et celle des femmes soit encore une tendance historiographique récente, appelée à s’approfondir, telle une caisse de résonance face à l’entrée massive des femmes dans les métiers diplomatiques depuis 2002. Si ce nouveau courant s’intéresse prioritairement aux activités de ces dernières dans les chancelleries et organisations internationales/nongouvernementales, il participe en tout cas de plein pied à l’écriture de cette nouvelle histoire diplomatique que les historiens appellent de leurs voeux. L’objectif de cette journée d’étude sera d’enrichir cette dernière en proposant des grilles de lectures, pistes de recherche et des approches historiques novatrices pour appréhender autrement, et à différentes échelles, la place et le rôle des femmes dans les relations internationales, que ce soit en Europe, aux Etats-Unis, au Proche et Moyen Orient, en Amérique latine ou en Asie.