Les centres de recherche en humanités numériques contribuent à la conception et au développement de méthodes et d’outils de recherche qui nous amènent à remettre en question les paradigmes épistémologiques plus larges qui sous-tendent la recherche en sciences humaines. En effet, plutôt que de simplement développer ou utiliser des outils dans le seul but de tester des hypothèses a priori (par exemple au sein d’un même champ disciplinaire), de plus en plus de centres mettent l’accent sur le fait que les questions de recherche, les définitions et les interprétations de nos objets d’étude sont intrinsèquement liés aux technologies à travers lesquelles nous les appréhendons. Cette présentation mettra en avant comment un centre comme le Centre de Recherche Interuniversitaire sur les Humanités Numériques au Québec permet d’encourager les collaborations interdisciplinaires localement et internationalement. 

Biographie

Après un doctorat en littérature anglaise à Oxford durant lequel il fonda la revue électronique en accès libre “Romanticism on the Net” en février 1996, Michael E. Sinatra est professeur titulaire à l’Université de Montréal depuis 2001. Il est le directeur fondateur du Centre de recherche interuniversitaire sur les humanités numériques depuis l’automne 2013, basé à l’Université de Montréal avec ses partenaires institutionnels Concordia University et McGill University. Il est aussi le responsable du Groupe de Recherche sur les Éditions critiques en contexte Numérique (équipe de recherche subventionné par le Fonds de recherche du Québec – Société et culture depuis 2018) et co-directeur, avec Marcello Vitali Rosati, de la collection “Parcours numériques” aux Presses de l’Université de Montréal depuis 2014. Sinatra est aussi l'ancien président (français) de l'association canadienne des humanités numériques, ancien membre du comité de coordination d'Humanistica, l’association francophone des humanités numériques, et le co-président de centerNet, l’association mondiale des centres en humanités numériques.