Séance Écrans variables #2
18h15 : La Passagère
(Andrzej Munk, Pologne, 1961-1963, 59’, DCP)
20h45 : Nous étions jeunes
(Binka Jeliazkova, Bulgarie, 1961, 110’, DCP)
Ce soir le Ciné-Tambour regarde vers l’Est pour vous présenter deux œuvres rares, dures mais nécessaires, autour de la Seconde Guerre mondiale vue depuis l’Europe centrale.
La Passagère du cinéaste polonais Andrzej Munk est un film atypique dans l’histoire du cinéma : c’est un film laissé inachevé par la mort prématurée, en 1961, de son réalisateur dans un accident de la route, à l’âge de 39 ans. Il en reste cette version d’1h. La Passagère met en œuvre la rencontre inopinée sur un paquebot entre une ancienne déportée d’Auschwitz et une de ses surveillantes SS, et confronte les récits et la vérité de l’horreur des camps nazis. Le récit est établi d’après les mémoires et le scénario de Zofia Posmysz, résistante polonaise elle-même déportée. Le film est tourné sur les lieux-mêmes d’Auschwitz-Birkenau.
Le second film de la soirée date de la même époque, 1961, du côté de la Bulgarie, et est réalisé par la première femme cinéaste bulgare, Binka Jeliazkova (1923-2011). Elle s’inspire de sa propre expérience de la Seconde guerre mondiale pour cette histoire de résistance, de collectif et de trahison, dans une Bulgarie alignée sur l’Allemagne nazie. Contrairement à son film précédent qui a été interdit pendant des décennies, Nous étions jeunes rencontre un grand succès et nous sommes heureux de pouvoir le partager avec vous.