Mercredi 24 septembre

Ciné Tambour "Imaginaires autochtones"

La Transformation de Canuto
Contenu sous forme de paragraphes

La séance est organisée en partenariat avec le colloque "Cinémas autochtones amazoniens : nouveaux objets, nouveaux enjeux, nouveaux regards", dans le cadre du cycle Regards Fluides/Ohlos Fluidos de la saison Brésil-France 2025

Avec le soutien du ministère des affaires étrangères, de l’ambassade du Brésil en France, de l’Institut français, du laboratoire PTAC de l’Université Rennes 2, de Rennes Métropole et de la région Bretagne. 

Séance présentée par Beatriz Rodovalho (Chercheuse, Université Sorbonne Nouvelle).

18h15 : Le Pays où rêvent les fourmis vertes

(Werner Herzog, Allemagne, 1984, 100’, DCP)

20h45 : La Transformation de Canuto

(Ariel Kuaray Ortega et Ernesto de Carvalho, Brésil, 2023, 130’,  DCP)


Une double séance exceptionnelle vous attend ce soir au Ciné-Tambour puisque nous partirons à la rencontre de deux univers bien différents, des aborigènes en Australie jusqu’aux communautés Mbyá-Guarani situées entre le Brésil et l’Argentine. 

Dans son film Le Pays où rêvent les fourmis vertes, le cinéaste allemand Werner Herzog nous transporte dans le nord de l’Australie, aux côtés de deux tribus Aborigènes, les Wororas et les Ritajingus. Face à l’installation d’une compagnie minière cherchant à exploiter l’uranium, une délégation des tribus tente d’entraver le chantier avec l’aide d’un ingénieur blanc, Lance Hackett (Bruce Spence). Les Aborigènes revendiquent pacifiquement cette terre sacrée, qui, selon leur mythologie, serait le lieu où rêvent les fourmis vertes. Herzog mêle mysticisme et réalité, montrant le choc entre la culture autochtone et la logique industrielle du monde capitaliste. 

Canuto est une figure connue au Brésil, qui, il y a longtemps, aurait subi une transformation en jaguar et serait ensuite décédé tragiquement. Ariel Ortega, cinéaste autochtone, et son confrère Ernesto De Carvalho, partent à la rencontre des habitants issus des communautés Mbyá-Guarani, écoutent leurs récits, puis les transforment en une fiction collective. Tout au long du processus créatif, de la préparation au tournage, la caméra reste allumée, intégrant cette création partagée au cœur du documentaire. Ce film aux récits singuliers interroge, sans tomber dans l’exotisme, les représentations et l’imaginaire d’une communauté autochtone d’aujourd’hui.



Mots clés
v-aegirprod-1