La colère gronde en Iran et dans les universités iraniennes. La mort de Mahsa Amini, une jeune femme kurde iranienne de 22 ans arrêtée le 13 septembre 2022 à Téhéran par la police des mœurs qui considérait qu'elle portait mal le voile, a provoqué une forte émotion dans le pays, et cette colère ne retombe pas. Le monde universitaire iranien a comme souvent été prompt à réagir, et se mobilise largement dans tout le pays, dans les universités, dans la rue, malgré une répression sanglante du régime, contre «l’asservissement, le chômage et le port obligatoire du hijab pour les femmes».

Dans un autre coin du globe, en Fédération de Russie, de jeunes russes sont enrôlés du jour au lendemain dans l'armée pour combattre dans une guerre illégitime menée par le régime de M. Poutine en Ukraine. Des témoignages d'intégration forcée et massive d'étudiant-es dans l'armée circulent, particulièrement dans les régions les plus pauvres et reculées du pays. Alors que les frontières se ferment et que des milliers de jeunes tentent de gagner les pays voisins afin d'échapper à la conscription forcée, d'autres sont pris au piège et sont condamnés à participer à un sinistre destin qu’ils n’ont pas choisi.

Le conseil d’administration de l’Université Rennes 2 condamne sans réserve la guerre en Ukraine et la répression en cours en Iran et en Fédération de Russie. Nous disons notre solidarité totale avec les Russes et les Iranien·nes qui subissent cette répression, et réaffirmons notre volonté de lutter pour les droits des femmes, la paix et la démocratie partout dans le monde. Fidèle à ses valeurs démocratiques, d’accueil et de défense des libertés, l’Université Rennes 2 continuera à œuvrer pour la paix, à favoriser les initiatives de solidarité internationale et à accueillir dignement celles et ceux qui fuient la guerre et la coercition.