Emie Baron lors de sa résidence au jardin Moderne © Clara Guichard
Qu'est-ce qui vous a donné envie de participer au tremplin ? Aviez-vous des attentes précises par rapport au dispositif ?
Emie Baron. J'ai eu envie de participer à ce tremplin musical pour trouver davantage d'opportunités de concerts à Rennes. J'ai également eu l'envie de faire des rencontres musicales et j'ai pensé que ça serait un bon moyen de me pousser à faire de ma musique un travail quotidien.
Ce que je souhaitais dans un second temps, c'était de pouvoir faire deux journées de résidence et c'est chose faite. Cela m'a permis de travailler avec des professionnel·les et de prendre du temps pour m'entraîner, ce qui est très formateur. De plus, cela m'a donné accès à deux dates de concert en avril et en mai que j'attends avec impatience !
Comment décririez-vous votre musique pour celles et ceux qui ne vous ont jamais entendu ou jamais vu jouer ? Quelles sont vos influences ?
E. B. Je dirais que ma musique est avant tout faite de sincérité et j'y mets toute ma sensibilité, mes émotions. C'est une expérience très personnelle que je partage au public, qui me permet d'exprimer des sentiments profonds qui sont en moi et de les communiquer aux autres.
Je suis seule sur scène avec ma guitare électrique, c'est une ambiance plutôt folk. Mes morceaux sont grandement inspirés de la musique de Jeff Buckley qui est de loin le compositeur et interprète qui m'a le plus touchée artistiquement.
Quels sont les thèmes abordés dans vos textes ? Que souhaitez-vous transmettre au public à travers eux ?
E. B. Je parle beaucoup du sentiment de solitude, du fait de se sentir vivre dans une bulle et en décalage par rapport aux autres. J'y évoque la peur de l'abandon, l'absence omniprésente de ceux et celles qu'on aime. Je raconte beaucoup d'histoires d'amour notamment, c'est mon moteur principal.
La première chanson que vous avez composée ?
E. B. C'était une chanson au ukulélé qui s'appelait Walking on the Street. J'avais 13 ans et ça racontait l'histoire d'une jeune fille qui se sent brisée par des histoires d'amour qui n'aboutissent pas.
Quelle est votre expérience de la scène ?
E. B. J'ai commencé à faire des concerts à l'âge de 13 ans. Au départ je jouais en duo avec ma meilleure amie puis, à partir de mes 16 ans j'ai commencé à donner des représentations seules et ça m'a aussi beaucoup formée.
Avez-vous d’autres projets pour cette année ?
E. B. Mon projet pour cette année est avant tout de me concentrer sur ma musique, prendre le temps de travailler mes morceaux comme je le souhaite et voir ensuite où le vent me portera.
Si vous deviez citer trois albums sans lesquels vous ne pourriez pas vivre ?
E. B. Grace de Jeff Buckley. Crime of the Century de Supertramp et Le Fil de Camille.
Une trouvaille musicale à partager ?
E. B. Louis Jean Cormier, un artiste Québécois que j'ai eu la surprise de découvrir grâce à mon grand-père et ma tante il y a quelques mois de ça. Ça a été une grande émotion de le voir sur scène, j'ai été très impressionnée.